Un engagement pour plus d’humanité
Alors que la détresse est toujours plus criante, les conditions dans lesquelles s’effectue le travail humanitaire sont précaires dans de nombreux pays. A l’occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et des 75 ans des Conventions de Genève, la Croix-Rouge suisse (CRS) a appelé à assurer le cadre nécessaire aux missions de secours et à garantir le respect du droit international humanitaire.
Le 8 mai, Journée mondiale de la Croix-Rouge, la CRS rend hommage à Henry Dunant, à l’origine de l’idéal de la Croix-Rouge et notamment à l’initiative de la conférence diplomatique qui a vu la signature de la première Convention de Genève il y a 160 ans. Ratifiées par 196 Etats, les quatre Conventions de Genève en vigueur aujourd’hui forment la clé de voûte du droit international humanitaire.
Trois quarts de siècle après leur adoption, les traités fondateurs du droit international humanitaire sont plus pertinents que jamais. Ce dispositif réglementaire protège chaque jour des vies humaines. Le 75e anniversaire des quatre Conventions de Genève a offert à la CRS une occasion privilégiée de rappeler des valeurs humanitaires universelles et notre devoir collectif de mettre des limites aux atrocités de la guerre.
En vertu du droit international humanitaire, toutes les parties au conflit sont tenues, même au cœur de la guerre, d’assurer les conditions nécessaires au respect du droit à l’accès aux secours et à la dignité. Les acteurs de l’aide humanitaire doivent bénéficier des conditions et de la sécurité requises pour l’accomplissement de leur mission. Ils et elles s’engagent auprès des victimes de conflits armés, défendant leur dignité et leur fournissant protection, eau potable, médicaments vitaux et nourriture. L’aide humanitaire est toujours fonction de l’ampleur de la détresse et ne doit en aucun cas être l’objet de manipulations et d’abus ni devenir le jouet des milieux politiques ou militaires.
Au cœur de la guerre et de la destruction, le déploiement d’une aide humanitaire relève du défi et s’avère souvent dangereux, en particulier lorsque les parties au conflit négligent leurs responsabilités et piétinent les règles du droit international humanitaire. Il n’est pas rare qu’en essayant d’accéder aux personnes vulnérables pour leur fournir l’aide dont elles ont urgemment besoin, les intervenantes et intervenants paient le prix fort.
Face aux conflits persistants comme émergents, le droit international humanitaire doit impérativement être défendu non seulement comme base juridique, mais aussi comme symbole de notre humanité partagée. La Croix-Rouge suisse continuera de s’engager avec détermination pour que l’aide humanitaire puisse être déployée sans entraves et en toute sécurité – et pour que ses acteurs soient protégés.