Inondations au Pakistan: des millions de personnes touchées
Situation désespérée au Pakistan: des pluies de mousson d’une ampleur inimaginable ont détruit d’innombrables villages, routes et ponts. Des millions de personnes sont tributaires d’une aide d’urgence. La CRS a débloqué 1,3 mio de CHF avec le soutien de la Confédération au titre des mesures destinées à porter secours à la population en détresse.
La population du Pakistan subit depuis quelques semaines des pluies de mousson d’une extrême violence, qui ont déjà inondé un tiers du pays. Des millions de personnes ont perdu leur maison, contraintes de fuir en abandonnant leurs possessions. L’eau de boisson est polluée, les maladies se répandent. Nombre de régions sont inaccessibles, plus de 3000km de routes et 150 ponts ont été endommagés. En outre, plus de 720000 têtes de bétail ont péri noyées, les récoltes sont détruites. Les habitants du Pakistan ont de toute urgence besoin de notre aide.
Faits et chiffres
0de maisons
ont été détruites
0de personnes
sont touchées par la catastrophe
0personnes
vivent déjà dans des camps
Le soutien massif de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Plus de 500 bénévoles du Croissant-Rouge pakistanais sont mobilisés depuis des semaines pour fournir une aide d’urgence aux populations les plus touchées par les intempéries. Ils distribuent tentes, moustiquaires, kits d’hygiène, vivres et eau potable et prodiguent les premiers secours.
L’aide d’urgence coordonnée par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a bénéficié jusqu’ici à près de 324 000 personnes. La Croix-Rouge suisse (CRS) a débloqué 1,3 mio de CHF avec le soutien de la Confédération . Nous coordonnons notre aide d’urgence avec celle des délégations des Croix-Rouge allemande et norvégienne et d’autres partenaires sur place.
Apprendre des catastrophes passées
Comme le Bangladesh et l’Inde, pays voisins, le Pakistan est régulièrement frappé par des inondations meurtrières dues à la mousson. Lors de celles de 2010, aux conséquences dramatiques, la CRS était déjà mobilisée; elle s’engage depuis en faveur de la reconstruction, d’une meilleure préparation aux catastrophes et, en particulier, de la santé mère-enfant. Autant d’expériences qui s’avèrent utiles dans le cadre des opérations d’aide en cours.
«Nous voulons être là pour les plus vulnérables, qui sont souvent oubliés», déclare Annette Vondeling, depuis longtemps responsable de programme CRS pour le Pakistan. Elle explique que les femmes sont les plus fortement touchées par les catastrophes: en 2010, 72% des personnes qui ont été contraintes de quitter leur village étaient des femmes et des enfants. Beaucoup ont trouvé refuge dans des camps, où elles ont été exposées à toute une série de menaces: harcèlement sexuel, sous-alimentation, maladies liées à l’eau et mortalité materno-infantile.
Nous voulons être là pour les plus vulnérables, qui sont souvent oubliés.
Annette Vondeling, responsable de programme CRS pour le Pakistan
La plupart des femmes et des enfants interrogés y ont fait des expériences douloureuses, sans possibilité d’élaborer ce vécu traumatique. «Dans le cadre des opérations d’aide en cours, il importe donc d’assurer aux femmes des conditions d’hébergement sûres et un soutien psychosocial», dit Annette Vondeling. Pour cette raison, la CRS a conclu un nouveau partenariat avec la Fondation Aga Khan à Karachi.
Au bénéfice d’une grande expertise dans le domaine de la santé mère-enfant, celle-ci jouit d’une bonne réputation et d’un fort ancrage au Pakistan. Dans les structures de santé mobiles des camps implantés dans la province du Sindh, où nombre de personnes chassées par les inondations cherchent refuge, les femmes enceintes, les mères et leurs enfants peuvent trouver de l’aide.
Aide à long terme
De toute évidence, la reconstruction après cette catastrophe durera plusieurs années. Outre l’aide d’urgence, il faut un soutien à long terme, fondé sur une évaluation minutieuse des besoins, afin que la population du Pakistan soit mieux préparée à affronter les inondations à venir.
Ces pluies de mousson extrêmes, presque trois fois plus intenses que la normale, sont un nouvel exemple des conséquences dévastatrices du changement climatique pour des communautés qui comptent parmi les plus déshéritées du monde.
Alexander Matheou, directeur régional pour l’Asie-Pacifique, FICR
BON À SAVOIR
Catastrophes climatiques
La mousson, qui s’étend de mai à septembre, a durement frappé la région cette année. En effet, des pays comme l’Afghanistan, le Népal, l’Inde et le Bangladesh ont eux aussi subi de fortes pluies et des inondations. Les populations vulnérables sont les plus durement frappées par les catastrophes climatiques.
Aidez-nous à répondre à l’urgence
Par solidarité avec les victimes de catastrophes, en Suisse comme à l’étranger, soutenez les opérations d’aide d’urgence et de prévention de la Croix-Rouge suisse.